BOGOTÁ / Marche urbaine avec des acteurs de l’action communautaire / Caminata urbana con actores de la acción colectiva

Nous enchaînons sur une marche collective à la découverte de projets collectifs.  Organisée par Estelle Van Wambeke, professeure à l’université de design, cette journée nous a permis de rencontrer de nombreux acteurs de l’action collective et de l’innovation sociale. Nous lui avions suggéré de faire une marche urbaine pour relier ces initiatives entre elles… Nous pensions au travail de Stalker à Rome qui nous a nourris et marqués !
Nos aventuramos en una caminata urbana para conocer diferentes proyectos colectivos. Organizada por Estelle Van Wambeke, profesora en la Facultad de Artes y Diseño de la UJTL, esta jornada nos ha permitido conocer a varios actores de la acción colectiva y la innovación social en Bogotá. Semanas antes le habíamos sugerido a Estelle una marcha urbana para vincular estas iniciativas entre ellas, recordando el trabajo del colectivo Stalker en Roma que nos ha enriquecido mucho!

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Nous suivent pour ce parcours Catherine, architecte fraichement revenue d’Espagne qui tente de lancer à Bogota « Desayunos con Caminantes« pour parler de la ville en transformation… Mauro que nous avions rencontré à Pereira et aussi Mathilde, nouvelle belle rencontre, architecte de l’agence française atypique « Des clics et des calques » qui n’a pas pu rentrer en France après son dernier voyage ici… Et puis les participants au workshop de la veille, notamment les membres actifs du collectif Bici cultura Tadeista.

Nos acompañan Catherine, arquitecta colombiana de regreso de España quien se encuentra dinamizando encuentros sobre urbanismo en Bogotá por medio de desayunos-caminatas ; Mauro, a quien habíamos encontrado a Pereira; y también Matilde, nuevo bello encuentro con esta arquitecta de la agencia francesa atípica “Des clics et des Claques” que no quiso volver a Francia después de su último viaje aquí… Además están Paola, Diego y Juan Camilo, diseñadores en formación y miembros activos del colectivo Bici Cultura Tadeista quienes participaron en el workshop organizado el día anterior en la Universidad Jorge Tadeo Lozano.

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9h00. Nous partons tous en bus vers Los Laches, un barrio à flanc de montagne marginalisé bien que situé à 10 minutes en bus du centre ville. Nous découvrons la Bibliothèque de la Peña, structure qui incarne la rencontre entre un projet public (rare ici) et de l’action communautaire issue de la mobilisation citoyenne. La bibliothèque fait partie du réseau des bibliothèques publiques de la capitale (Biblored). Mais elle est aussi très ancrée sur le territoire. Elle se renouvelle sans cesse, en fonction des envies des groupes d’acteurs investis et du contexte local toujours changeant.

09:00. Tomamos el autobús hasta Los Laches, barrio situado en las faldas de la montaña, a 10 minutos en autobús del centro. Descubrimos la biblioteca de la Peña que encarna el encuentro entre un proyecto público (raro aquí) y la acción comunitaria que viene de la movilización ciudadana. La biblioteca hace parte de la Red Distrital de Bibliotecas Públicas (Biblored), y también está profundamente arraigada al territorio local. Ella se renueva constantemente, de acuerdo con los deseos de los usuarios comprometidos y con el contexto local siempre cambiantes.
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Dans la forme, la bibliothèque est assez classique, même si elle garde de vastes espaces libres, animés par de nombreux évènements, rencontres… pour nous accueillir ce matin là, sont présents le personnel de la bibliothèque, mais aussi des usagers  : des personnes âgées («  les vieux  »), des adolescents, des enfants, qui témoignent tour à tour de leur engagement dans la bibliothèque et dans le quartier. Ils nous expliquent avec aplomb l’importance du lieu dans leur construction identitaire, leur socialisation et dans la vie du quartier. La vitalité du lieu nous saute aux yeux au fil des témoignages. Nous nous interrogeons en retour sur l’affaiblissement en France des mouvements d’éducation populaire et sur la professionnalisation de ces structures qui perdent parfois leurs liens avec le territoires et les habitants. Nous rencontrons là bas un ancien étudiant d’Estelle qui continue le projet  « Píntela como quiera » fruit d´un travail collaboratif sous la direction d’Estelle réalisé entre 2010 et 2012 qui a permis la création d’une carte collaborative issue d’un travail de collectage qui rend lisible les ressources du quartier.

En la forma, la biblioteca es bastante clásica, aunque mantiene grandes espacios abiertos, utilizados en muchos eventos, reuniones… Para darnos la bienvenida esta mañana, está presente el personal de la biblioteca, junto con tres grupos de usuarios: los adultos mayores (los « viejos » según los más jóvenes), los adolescentes y los niños, lo que demuestra su participación en la biblioteca y en el barrio. Explican con aplomo la importancia del lugar en la construcción de su identidad, la socialización en el barrio. Nos preguntamos sobre el debilitamiento en Francia de los movimientos de educación popular y la profesionalización de estas estructuras que tienden a perder los vínculos con el territorio y sus habitantes. Aquí nos encontramos con un antiguo estudiante de Estelle Marco, quien continúa el proyecto  » Píntela de Como Quiera  » fruto del trabajo de colaboración que nació bajo la dirección de Estelle entre 2010 y 2012, lo que llevó, entre otros resultados, a la creación de un mapa colaborativo  que da visibilidad a los recursos del barrio.

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Nous partons marcher avec le groupe de la bibliothèque dans le quartier. Ils nous expliquent en chemin leur mobilisation via des journées dédiées au nettoyage du quartier et des rives du Rio… Ils reconnaissent que ces actions sont épuisantes et doivent être relayées par les pouvoirs publics. Un peu plus loin en chemin, rencontre avec Norma, une «  leader  » communautaire, comme la nomme les habitants du quartier. Femme incroyable, hyper engagée qui a transformé le deuxième étage de sa maison en espace de vie répondant aux besoins du quartier  : garde d’enfants, ateliers créatifs divers, débats de femmes… Norma se revendique de l’éducation populaire avec des principes forts qu’elle explicite. Par exemple ici toutes les activités sont proposées pour tous, tous les âges confondus, ce qui crée des espaces de rencontre et des formes d’échanges atypiques… elle attend le jour même un groupe éclectique de femme (la plus petite a 7 ans) qui viennent chez elle parler de la condition féminine, de la famille, de politique…. Elle cherche à développer le pouvoir d’agir des personnes accueillies. Elles viennent ici trouver confiance et dignité, un pas vers la citoyenneté.

Comenzamos caminando con el grupo de la biblioteca en el barrio. En camino nos explican sus movilizaciones, por ejemplo las  jornadas de limpieza de la zona y de las orillas del Río … Reconocen que estas acciones son agotadoras y deben ser asumidas por el gobierno. Un poco más lejos en el camino, encuentro con Norma, una  » lidereza  » de la comunidad, como la laman en el barrio. Una mujer increíble , hiper comprometida, que transformó el segundo piso de su casa en un centro social que satisface las necesidades de gran parte de la comunidad : cuidar a los niños del barrio fuera de la jornada escolar, diversos talleres creativos , debates entre mujeres … Norma se reivindica de la educación popular con fuertes principios que nos explica. Por ejemplo, aquí todas las actividades son disponibles para todo el mundo, todas las edades mezcladas, lo que crea  espacios de encuentro y formas atípicas de intercambio… se espera que el mismo día un grupo ecléctico de mujeres (la más pequeña tiene 7 años ) vendrán aquí para hablar de su situación como niña, mujer, de la familia, de la política …. su objetivo es desarrollar la capacitación de las personas acogidas. Vienen aquí para encontrar confianza y dignidad, un paso hacia la ciudadanía .

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Nous traversons cette ville à flanc de montagne, très agréable avec sa vue sur la mégalopole et ses grands espaces verts… Nous nous rendons compte des enjeux de gentrification urbaine, puisque ce quartier à quelques pas du centre est largement convoité. Ici on trouve les premières opérations de logement social, quelques rues organisées avec des maisons semblables , qui diffèrent avec les formes d’autoconstruction variées. Mais même ici les logements sont largement customisés par leur propriétaire avec un travail d’ornement toujours aussi présent. Au milieu, il existe de nombreuses «  rinchitos  » maisons délabrées, abandonnées par leurs propriétaires ou par les héritiers partis… Elles dégradent les maisons alentour et semblent être au coeur de l’attention des habitants. Mais ici l’organisation communautaire est forte: il faut dire que pour les travaux notamment, la municipalité attribue des sommes par districts. C’est ensuite aux communauté habitantes de s’auto-organiser pour faire les choix d’attribution de cette somme. C’est comme cela qu’est née la bibliothèque il y a quelques années…

Recorremos este barrio con sus preciosas vistas sobre toda la megalópolis y sus grandes zonas verdes… Somos conscientes de los desafíos de la gentrificación urbana, ya que este territorio a pocos pasos de distancia del centro de la ciudad es muy codiciado. Aquí están los primeros proyectos de habitaciones sociales, a pocas cuadras organizadas con casas similares , que difieren con diversas formas de auto – construcción. Pero incluso en este caso el alojamiento son personalizados en gran medida por sus dueños con un trabajo de ornamentos . En el medio, hay muchos  » rinchitos  » casas en ruinas, abandonadas por sus dueños o herederos partes … Se degradan las casas de los alrededores, lo que parece estar en el centro de la atención de la gente. Pero aquí la organización comunitaria es fuerte: hay que decir que para dicho trabajo, el municipio asigna dinero por distritos, le corresponde entonces a la comunidad de habitantes de auto -organizarse para tomar las decisiones sobre la asignación de esta plata.

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Nous finissons la boucle à la bibliothèque où nous réalisons une carte postale collective. Nous repartons vers le centre, déjeuner dans un chouette restaurant tenu par un couple franco-colombien… Nous retrouvons alors Gabriella et Unai de Caldo de cultivo, que nous avons rencontrés via Pauline Scherer, membre de CARTON PLEIN, lors d’un colloque à Rennes intitulé «  Correspondances citoyennes  », mis en place par l’Age de la tortue. Il nous emmène visiter le quartier de la Préseverancia, ou ils ont mené un projet pendant une biennale d’art contemporain. Il ont travaillé autour d’une phrase synthétique et polémique, qui concentre les tensions existantes sur le quartier et questionne les habitants «  Arriba los de Abajo  ». Ils nous proposent de visiter le quartier avec David, un jeune homme leader et très actif dans la communauté hip hop. Nous visitons une première partie du quartier délabrée. Nous visitons un espace de jeu traditionnel ; tout semble un peu à l’abandon. Ce quartier est racheté progressivement par le centre international de la ville qui tente de remplacer ces zones très populaires par des quartiers plus planifiés. C’est ce que dénonce Caldo de cultivo car les habitants se font abusés et vendent peu cher leurs maisons placées très stratégiquement… Gabriela vient de science politique et est très active a Bogotá, elle a organisé plein de rencontres et débats dans le groupe « arte territorio participación » pour travailler l’activation citoyenne et permettre aux plus démunis de s’auto-organiser et défendre leurs droits… elle commence une thèse ou elle tente d’observer comment les mouvements artistiques alternatifs peuvent représenter une résistance à la gentrification à l’oeuvre dans la ville… Nous en parlerons plus longuement bientôt à travers un article dédié.

Terminamos el bucle en la biblioteca donde hacemos una postal colectivo. Nos devolvemos hacia el centro, y almorzamos en un buen restaurante dirigido por una pareja franco-colombiana … Entonces nos encontramos con Gabriella y Unai de Caldo de Cultivo, nos conocimos a través de Pauline Scherer, miembro sobresaliente de Carton Plein, en una conferencia en Rennes intitulada « Los ciudadanos Match » , implementado por la Edad de la Tortuga. Nos llevan a visitar el barrio de Perseverancia , donde llevaron a cabo un proyecto para una bienal de arte contemporáneo. Trabajaron en torno a una frase sintética y polémica , que concentra las tensiones existentes en el barrio y cuestiona a la gente sobre « Arriba Los de Abajo « . Proponen visitar la zona con David, un joven y muy activo líder de la comunidad del hip hop. Visitamos la primera parte del barrio en ruinas. Visitamos un espacio de juego tradicional , todo parece estar un poco abandonado. Esta área, muy estratégica, está siendo adquirida poco a poco por el centro internacional de la ciudad para reemplazar las viviendas populares por otras más planificadas, de estrato más alto. Esto está siendo denunciado por Caldo de Cultivo, en efecto las personas son víctimas de abusos y venden sus casas a muy bajo costo… Gabriela es politóloga y es muy activa en Bogotá,  ha organizado muchas reuniones y conversatorios con el grupo  » Territorio Participación arte  » para trabajar la activación ciudadana y ayudar a los pobres a organizarse y defender sus derechos … está empezando una tesis donde analiza cómo los movimientos artísticos alternativos pueden representar una verdadera resistencia a la gentrificación en curso en la ciudad … en breve hablaremos más extensamente sobre ello a través de una sección dedicada.
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Nous redescendons ensuite vers le centre et nous entrons chez La Redada, un haut lieu alternatif  de Bogotá. Celui ci existe depuis 4 ans. Les membres nous décrivent le fonctionnement, les enjeux et nous trouvons de nombreuses similitudes avec La Cartonnerie. Ils développent ici en plus une activité autour de la sérigraphie très forte et nous prenons conscience de l’importance de cette communication directe… Avec des événements dans l’espaces publics comme les «  jardins insurgents  », mais aussi des fêtes diverses, événements artistiques performances, charlas, oeuvres in situ, ateliers de fabrication collectif, projets numériques , tout open source et logiciels libres…. Le lieu fonctionne beaucoup en autofinancement grâce à l’organisation de soirée et les ventes du bar mais ils ont régulièrement des problèmes avec les voisins et la municipalité. Ils ont aussi créé des dispositifs multimédia de diffusion dans l’espace public… inspirant  ! Autre chose aussi qui nous donne envie. Ils organisent parfois des évènements dans l’espace public pour lesquels ils bloquent entièrement leur rue. La Redada, c’est le point de convergence de nombreux réseaux, le catalyseur d´initiatives éparses.

Finalmente seguimos más al sur, hacia el barrio la Candelaria para encontrarnos con La Redada, alto lugar alternativo de Bogotá. Lleva 4 años activo. Tres de sus miembros nos describen su funcionamiento, sus problemas y retos, y encontramos muchas similitudes con La Cartonnerie. Se desarrollan aquí muchas actividades alrededor de la serigrafía y nos damos cuenta de la importancia de esta comunicación directa … sumada a eventos en espacios públicos, como los « Jardines insurgentes », festivales, espectáculos artísticos, charlas, obras in situ, talleres de producción colectiva , proyectos digitales, todo en código abierto y en software libre …. el lugar funciona mucho a través del auto-financiamiento, por ejemplo con la organización de fiestas y ventas de bar … pero regularmente tienen problemas con los vecinos y la municipalidad … también crearon dispositivos multimedia de administración en los espacios públicos … inspirador ! A veces se crean eventos donde bloquean por completo su calle … Redada es un punto focal de muchas redes, un catalizador de iniciativas varias…

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Nous sommes épuisés  ! Nous finissons par réaliser quelques studio carton et filon ensuite découvrir Bogotá by night, autre face de la ville  !
Nos están agotadas ! Finalmente hacemos un poco de sentido del estudio de cartón y luego descubrimos Bogotá por la noche , al otro lado de la ciudad!

Nos están agotadas ! Finalmente hacemos un poco de sentido del estudio de cartón y luego descubrimos Bogotá por la noche , al otro lado de la ciudad!

En attendant, voici les liens pour partir découvrir ces projets la Redada, Caldo de cultivo, Bici cultura Tadeista, la Biblioteca pública la Peña de los laches, le projet pintala como quiera, Desayunos con Caminantes… Bientôt nous en dirons plus à travers diverses montages photo, vidéos, sonores…

Mientras tanto, aquí están los enlaces para la exploración de estos proyectos de la Redada, Caldo de cultivo, Bici cultura Tadeista, la Biblioteca pública la Peña de los laches, Pintala como quiera, Desayunos con Caminantes… Pronto hablaremos más a través de diversos montajes sonoros, videos…

Workshop à Bogota / Le jeu comme processus de travail / El juego como proceso de trabajo

Il est 9 heures du matin, nous arrivons à l’Université privée Jorge Tadeo Lozano. Estelle Van Wambeke, professeure dans le département Design, travaillant autour de la question de territoire et de l’innovation sociale, vient nous accueillir ! Les espaces sont très vastes, les salles équipées d’écrans plats immenses, des transats et salons à tous les étages où des étudiants se délassent.

9 de la mañana, llegamos a la Universidad privada Jorge Tadeo Lozano. ¡ Estelle Van Wambeke, profesora en el departamento Diseño, nos acoge! Estelle trabaja sobre la innovación social, y el territorio. Los espacios de la universidad son muy amplios, las salas equipadas de pantallas llanas inmensas, y salones a todos los pisos donde los estudiantes pueden descansar.

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Nous commençons la rencontre par une charla, pour présenter notre collectif et le projet. L’occasion de tester à nouveau le film de promotion de notre Agence de Voyage, fraichement tourné et monté. Le film nous permet d’amorcer la discussion et les questions fusent : « Comment réussissez-vous à inscrire ce projet dans le temps et à trouver un équilibre financier ? » « Euh bonne question ! » « Comment faites-vous pour faire participer les gens ? » « Et bien justement se mettre en scène permet de changer de posture… et puis l’humour aussi c’est important pour parler de choses graves !» « Et ici en Colombie est-ce que ça fonctionne pareil ? » « Et bien oui en fin de compte, même si la distance entre les habitants, les aménageurs et les politiques semblent encore plus grandes, et que les relations sont plus que complexes…»

Empezamos el encuentro con una charla, como presentación de nuestro colectivo y proyecto. La ocasión de someter, de nuevo, la película de promoción de nuestra Agencia de viajes, que hemos echo hace poco tiempo. Los estudiantes y los profesores reunidos se ríen. La película nos permite empezar la discusión y las cuestiones se multiplican :  » ¿ Cómo inscriben este proyecto en el tiempo y como encuentran un equilibrio financiero?  »  » ¡ Buena pregunta !  »  » ¿ Cómo hacen para hacer participar a la gente?  »  » ¡ Disfrazarse permite cambiar de postura… el humor también es importante para hablar de cosas graves!  »  » ¿ Aquí esto funciona igual?  »  » Si parece, aunque la distancia entre los habitantes, los urbanistas y las políticas parecen todavía más grandes, y las relaciones aparecen verdaderamente complejas… « 

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Nous poursuivons avec un workshop dans lequel nous travaillons sur le jeu comme processus/ méthodologie pour appréhender de manière sensible le territoire, mais aussi pour amorcer des transformations. Une vingtaine de personnes participent à ce workshop. Avant notre arrivée, Estelle a organisé les inscriptions et réuni un groupe d’acteurs concerné par notre travail : étudiants, jeunes professionnels et professeurs. Le groupe est vif, éveillé, partant ! Pour commencer, nous proposons de tirer au hasard une carte, carte à contrainte qui amène la personne à capter le territoire via différentes matérialités, usages ou ambiances urbaines. Chaque carte est différente. On peut y lire successivement : poubelles, sons, vendeurs ambulants, couleurs et textures, ombre et lumière, interactions, affiches et petites annonces, murs peints… l’objectif est d’amener les participants à la marche à saisir le territoire de manière sensible à travers une focale particulière.
Seguimos con un taller en el cual trabajamos con el juego como proceso / metodología para aprehender de manera sensible el territorio, pero también para emprender transformaciones. Una veintena de personas participa al taller. Antes de nuestra llagada, Estelle organiso las inscripciones, formando un grupo de peronas concertadas por nuestro trabajo : estudiantes, porfesionales jovenes y profesores. ¡ El grupo es vivo y despierto!
Para comenzar, proponemos tirar una tarjeta que hace a la persona captar el territorio vía diferentes materialidades, usos o ambientes urbanos. Cada tarjeta es diferente. Sobre ellas, se puede encontrar : basura, sonidos, vendedores ambulantes, colores y texturas, sombra y luz, interacciones, carteles y anuncios, murales… el objetivo : coger el territorio de manera sensible a traves de una focal particular.

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La marche se déroule en centre ville selon deux parcours qui permettent de diviser le groupe et être plus discrets. Le circuit démarre depuis le quartier des universités. Ce sont exclusivement des universités privées avec beaucoup de moyens, prestigieuses et très chères autour desquelles se développent des espaces publics léchés… Ici, privé et public se confondent, les universités transforment les parvis, vastes espaces ouverts, et proposent des installations sportives mais aussi différents espaces d’exposition ouverts au public. L’une de ces universités a même racheté et réhabilité un théâtre Art déco immense.

La caminata se desarrolla en el centro de la ciudad según dos trayectos que permiten dividir el grupo para ser más discretos. Empezamos en el cuarto de las universidades. Son exclusivamente universidades privadas con muchos medios, prestigiosas y muy caras, alrededor de las cuales se desarrollan espacios públicos pulcros… Aquí, privado y público se confunden, las universidades transforman las plazas, los espacios vastos y abiertos, y proponen instalaciones deportivas y diferentes espacios de exposición abiertos al público. Unas de ellas ha comprado y rehabilitado un teatro « art déco » inmenso.
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Nous poursuivons le long d’un cours d’eau, une sorte de fontaine géante créée il y a 10 ans pour redonner de la visibilité à la rivière enfouie. Puis, nous passons par la Septima, une grande avenue clef qui vient d’être piétonnisée. Des représentants de FENALCO (forme de syndicat – représentants les commerçants du centre ville) participent à la rencontre. Même s’ils reconnaissent l’importance des actions actuelles en faveur du développement durable, pour eux cette piétonnisation est un vrai problème, puisque la transformation de cet espace et de ses usages n’a pas été suffisamment accompagnée. Des vendeurs ambulants affluent de toute part, provoquant la colère des commençants de l’avenue. L’installation de ces nombreux commerces devant leur devanture crée en quelque sorte un marché parallèle : ces vendeurs informels échappent aux impôts alors que les commerçants officiels ne peuvent sortir leur activité légalement, que moyennant des taxes très importantes.


Prosigamos a lo largo de un río, un tipo de fuente gigante creada hace 10 años para restuitir de la visibilidad en el río enterrado. Luego, pasamos por la Septima, una gran avenida que se volvió peatonal. Los representantes de FENALCO (forma de sindicato – representantes los comerciantes del centro de ciudad) participan a la caminata. Hasta si reconocen la importancia de las acciones actuales a favor del desarrollo sostenible, para ellos esta peatonización es un verdadero problema, ya que la transformación de este espacio y de sus usos no ha sido bastante acompañada. La instalación de varios vendedores amublantes delante de su escaparate crea un tipo de mercado paralelo: estos vendedores informales escapan de los impuestos, mientras que los comerciantes oficiales pueden sacar su actividad legalmente, sólo mediante impuestos muy importantes.


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La municipalité a passé quelques commandes artistiques pour réactiver cet espace, mais il semble que la Septima concentre de nombreux problèmes. Notamment, une dualité très forte diurne et nocturne. Là où le dimanche devient une journée vélo-piéton, la nuit l’avenue s’emplit de consommateurs de drogue, suscitant l’effroi des commerçants. Tout le monde semble sur le qui vive pour essayer de transformer cet espace central… Nous marchons, il fait beau, et les discussions fusent.

La municipalidad hizo algunos pedidos artísticos para reactivar este espacio, pero parece que la Septima concentra numerosos problemas. Particularmente, una dualidad  diurna y nocturna muy fuerte. Allí, el domingo se hace un día bicicleta-peatón, pero en la noche, la avenida se llena de consumidores de droga, suscitando el pavor de los comerciantes. Todo el mundo quiere tratar de transformar este espacio central. Hace buen tiempo, y las discusiones se prorrumpen.

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Retour à la base. À la suite de cette marche nous demandons à chacun de tracer une carte mentale du parcours et de ses observations (10 minutes pas plus pour cet exercice.) Puis chacun doit présenter sa carte en 1 minute devant la caméra de STUDIO CARTON !

Regresamos a la base. Despues de la caminata, pedimos a cada uno trazar un mapa mental del trayecto y de sus observaciones (10 minutos no más para este ejercicio.) ¡ luego cada uno debe presentar su mapa en 1 minuto delante de la cámara de ESTUDIO CARTÓN!

Le film ici complet ! ¡ Aquí la película completa !

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Nous prenons ensuite le temps d’un pique-nique franco-colombien sur le toit-terrasse de l’Université. Nous goûtons les spécialités locales. En début d’après midi la pluie nous contraint à rester enfermés. Nous en profitons pour réaliser un tour de table pendant lequel les étudiants ou anciens étudiants nous parlent de leurs travaux, leurs recherches et de leur intérêt pour l’espace public. Plusieurs sont membres de collectifs très engagés sur le territoire.

Luego nos tomamos un tiempo para un picnic franco-colombiana sobre el techo-terraza de la Universidad. Probamos las especialidades locales. Al principio del mediodía la lluvia nos fuerza a resguardarnos en la universidad. Lo disfrutamos par realizar una vuelta de mesa durante la cual los estudiantes o los antiguos estudiantes nos hablan de sus trabajos, sus investigaciones y de su interés para el espacio público. Varios son miembro de colectivos muy voluntarios sobre el territorio.

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Un étudiant en design travaille sur la conception de prothèses pour les victimes des mines anti-personnelles. Deux membres de Bici Cultura Tadeista essaient de développer la pratique du vélo dans un contexte de conflits d’usage fort entre voitures, transports collectifs et piétons. Combo 2600 est un groupe d’acteurs très engagés dans la transformation politique de la ville, qui mène un travail précis autour de problématiques sociales et urbaines pour inpacter sur les prises de décision de la ville (à travers l’action dans les espaces publics et le débat).
Certains viennent du cirque, travaillent avec les enfants, d’autres viennent de vivre un workshop avec Estelle dans une prison de femmes à Carthagène, où elles ont tenté de repenser le processus et le sens de la production artisanale des prisonnières. Un autre se spécialise sur la photographie comme outil de réconciliation et de mémoire avec des populations déplacées (liés aux conflits armés) pour créer un sentiment de communauté dans l’espace public. Un designer graphique travaille avec les populations indigènes et s’intéresse à la valorisation de leur savoir-faire comme réelle ressource économique… Ils nous impressionnent par leur aplomb et leur positionnement politique fort, et parce qu’ils embrassent de nombreux problèmes sociaux dans toutes leurs diversités. Autour d’Estelle, il semble y avoir un groupe de travail solide et ancré. Le positionnement entre design, territoire et action communautaire nous parle directement, faisant écho à notre travail et nous permet en retour de clarifier notre endroit d’action.

Un estudiante en diseño trabaja en el diseño de prótesis para las víctimas de los minas antipersonales. Dos miembros de Bici Cultura Tadeista tratan de desarrollar la práctica de la bicicleta en un contexto de conflictos de uso fuerte entre coches, transportes colectivos y peatones. Combo 2600 es un grupo de actores muy voluntarios en la transformación política de la ciudad, que llevan un trabajo preciso alrededor de problemáticas sociales y urbanas para influir sobre las decisiones de la ciudad a través de la acción en los espacios públicos y el debate. Algunos vienen del circo, trabajan con los niños, otros han participado a un taller con Estelle en una prisión de mujeres en Cartagena, dónde intentaron repensar el proceso y el sentido de la producción artesanal de las presas. Otro se especializa sobre la fotografía como herramienta de reconciliación y de memoria con poblaciones trasladadas (vinculados a los conflictos armados) para crear un sentimiento de comunidad en el espacio público. Un diseñador gráfico trabaja con las poblaciones indígenas y se interesa por la valorización de sus conocimientos como recurso efectivo y económico… Nos impresionan con su equilibrio y su posicionamiento político fuerte, y porque abrazan numerosos problemas sociales en todas sus diversidades. Alrededor de Estelle, parece tener allí un grupo de trabajo sólido y anclado. El posicionamiento entre diseño, territorio y acción comunitaria nos habla directamente, haciendo eco en nuestro trabajo y nos permite a cambio clarificar nuestro lugar de acción.

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Suite à quoi, nous leur demandons de dessiner la ville de Bogotá sous forme d’un relais et un temps de 30 secondes par personne maximum. Chacun doit alimenter la perception et les enjeux de la ville. Un second tour de table permet à chacun de positionner sur la carte des zones à enjeux, comme zones d’action possible. L’exercice fonctionne très bien : la parole circule, chacun s’exprime et des polarités semblent émerger dans certains lieux ou autour de problématiques communes :

– Les miradors, points de vues de Bogotá situés sur les montagnes toutes proches semblent avoir un potentiel énorme. Ils sont aujourd’hui très peu fréquentés – mis à part pendant les pèlerinages religieux – ne sont pas surs et sont complètement délaissés. Ils permettent aussi d’aborder les relations ville campagne… La cordillère est très présente dans le paysage de la capitale mais semble inaccessible. Ces points d’accroches permettent une reconnexion entre ce grand paysage et la ville mais cette occupation par « touches » permet une préservation de la montagne. Ces espaces semblent être de vrais espaces à enjeux qu’il faudrait valoriser de la même manière qu’à Cali avec les 3 cruzes ou christo Rey, où ces points de repères deviennent de vrais espaces publics identitaires, appropriés par les citadins.

– La Septima revient comme une zone à enjeux avec les conflits d’usages nombreux et la bipolarité du lieu (diurne/ nocturne). Un étudiant soulève la présence des Universités d’art qui pourraient irriguer cette grande rue.

– Les enjeux de transport collectif semblent vraiment très importants, avec un système de bus rapides peu efficace.

– Certains parcs centraux sont aussi pointés du doigt comme sous-utilisés, à activer…

En el que, les pedimos dibujar la ciudad de Bogotá en forma de un juego de revelos  (30 segundos por persona). Cada uno debe alimentar la percepción y las puestas de la ciudad. Una segunda vuelta de mesa le permite a cada uno situar, sobre mapa, las zonas de acción posible. El ejercicio funciona muy bien: la palabra circula, cada uno se expresa y acciónes posibles parecen surgir :

Los miradores (puntos de vista de Bogotá), una riqueza increíble y sin embargo muy poco frecuentados (pusto de lado peregrinación religiosa) levantan la cuestión de la inseguridad de sus lugares y de la falta de cuidado aportada a estos espacios. La cordillera está muy presente en el paisaje de la capital pero parece inaccesible. Estos puntos permiten una reconnexion entre este gran paisaje y la ciudad y tambien esta ocupación por « teclas » permite una preservación de la montaña. Estos espacios parecen ser verdaderos espacios a puestas que habría que valorizar de la misma manera que en Cali con los 3 cruzes o christo Rey, donde estos puntos de referencia se hacen verdaderos espacios públicos identitarios, apropriados por los ciudadanos.

– La Septima vuelve como zona a puestas y un estudiante levanta la presencia de las Universidades de arte que podrían irrigar esta gran calle.

– Las puestas de transporte colectivo que parecen verdaderamente fuerte, con un sistema de autobuses rápidos no siempre eficaz.

– Ciertos parques centrales también son apuntados por el dedo como subutilizados.

Le film ici ! ¡ Película aquí!

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Nous mettons ensuite en partage notre méthodologie d’observation des aires de jeu. Nous posons la carte de Bogotá au centre et découpons avec eux des portions de territoire à explorer. Chacun s’engage à arpenter cette zone et nous envoyer ses données d’observations pour le 1er avril. Nous débriefons ensuite sur la méthodologie. Estelle propose une production collective pour continuer à expérimenter ensemble à partir de méthodologies basées sur le jeu. José, de Combo 2600, prend en main l’organisation avec grande aisance. Nous créons un facebook bingo urbano pour coordonner nos productions. Il y aura aussi une dropbox pour mettre en commun les données produites (films, vidéos…). Franchement c’était une très belle journée, très énergisante ! Merci à tous et vive BINGO URBANO !

Luego compartimos nuestra metodología de observación de los campos de juego. Ponemos el mapa de Bogotá al centro y recortamos con ellos porciones de territorio que hay que explorar. Cada uno se compromete en explorar esta zona y enviarnos sus datos de observaciones para el 1 de abril. Despues, hicimos una conclusión sobre la metodología. Estelle propone una producción colectiva para continuar experimentando juntos a partir de metodologías basadas en el juego. José, de Combo 2600, se encarga de la organización con profesionalismo. Creamos un facebook BINGO URBANO para coordinar nuestras producciones. Habrá también una dropbox para poner en común los datos producidos (películas, imagenes). ¡ Era un día muy bello, muy vigorizante! ¡ Gracias a ellos todos y viva BINGO URBANO !

Caminata del 15 de Marzo en Bogota !

« Samedi 15/03

09:00 hrs

Départ Université Jorge Tadeo Lozano au quartier Laches pour visiter la Bilioteca pública la Peña. Marche sensible dans le quartier avec des personnes agées de la communauté.

Principio en el barrio Laches pour descovrir la biblioteca publica de la Pena. Caminata sensitiva con viejos de la comunidada.

10:30 hrs

Descente de Los laches pour visiter le quartier Perseverancia.

Bajada de Los laches para visitar el barrio Perseverancia.

12:00hrs

Rencontre avec Caldo de cultivo et échange d´expériences avec les jeunes du quartier alliés au projet.

Encuentro con Caldo de cultivo e intercambio de experiencias con los jóvenes del barrio aliados al proyecto.

13:30 hrs /1.30pm

Pause déjeuner.

Pausa desayunar.

15:00 hrs / 3pm

Reprise du parcours vers la Candelaria y calle 26

Continuación del trayecto hacia Candelaria ello calle 26

16:00 hrs / 4pm

Rencontre avec la Redada et une constellation de collectifs qui travaillent l´espace public. Echange d´expérience autour d´une “agua de panela”.

Encuentro con Redada y una constelación de colectifs que trabajan el espacio público. Intercambio de espériences !

18:00 hrs / 6pm

Fin du parcours + fête.

Fin del trayecto + fiesta.« 

Gracias Estelle por la super organizacion !

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Eso con *Desayunos con caminantes

y *Mathilde des Clics et des Calques

BOGOTA / premiers pas

Atterrissage à Bogota le dimanche 9 février dans l’après-midi. Ici l’air est frais : la capitale colombienne est située à 2640 m d’altitude. Le taxi s’engouffre dans cette ville dense, composée de 8 744 000 millions d’habitants. Le trafic est apaisé en ce jour de repos. Après 20 minutes de trajet, rencontre avec Estelle Van Wambeke qui m’accueille gentiment chez elle dans le quartier calme de la Macarena, situé à l’est de la ville, aux pieds de la Cordillère. Estelle vit et travaille à Bogota depuis 7 ans. Elle est professeure à l’Université Jorge Tadeo Lozano, où elle travaille avec ses étudiants en design sur des projets d’innovation sociale et leur pérennisation dans l’espace urbain.  C’est la Cité du design de Saint-Étienne qui nous a mis en lien avec Estelle puisque un projet de recherche partenarial sur ces mêmes questions de design d’innovation social et d’empathie est en train de se mettre en place.

Aterrizaje en Bogotá el domingo, 9 de febrero por la tarde. Aquí el aire es fresco: la capital colombiana está situada a 2640 m de altitud. El taxi se precipita en esta ciudad densa y compuesta de 8 744 000 millones de habitantes. El trafico esta calma en este día por descanso. Después de 20 minutos de trayecto, encuentro con Estelle Van Wambeke que me acoge amablemente en su casa en el barrio tranquilo de Macarena, situado al este de la ciudad, a los pies de la Cordillera. Estelle vive y trabaja en Bogotá desde hace 7 años. Es profesora en la Universidad Jorge Tadeo Lozano, donde trabaja con sus estudiantes en diseño en proyectos de innovación social y su perenisacion en el espacio urbano. Es la Cité du Design de Saint-Etienne que nos puso en lazo con Estelle porque un proyecto asociativo de investigación sobre estas mismas cuestiones de diseño social de innovación y de empatía está colocándose.

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Pour faire plus ample connaissance et commencer à appréhender cette ville immense, nous partons en balade en fin d’après-midi vers la Candeleria, quartier historique de la ville. Nous traversons d’abord la grande artère Carrera 7, bordée de commerces qui a été récemment fermée aux voitures pour être piétonnisée. Nous marchons. Les rues sont très animées par les vendeurs ambulants et leurs slogans aguicheurs, les passants en balade profitant de leur journée de repos, et aussi la pauvreté criante avec les nombreux « habitantes de la calle » (habitants de la rue) très présents dans l’espace public. Certains nous interpellent pour nous demander de l’argent. L’atmosphère est pesante avec la nuit tombante. Estelle arpente les rues avec assurance et sérénité. Elle m’explique qu’avec le temps elle a développé certains réflexes et une manière particulière d’être dans l’espace public : être attentif, aux aguets, accélérer à certains moments, ne pas toujours céder à la mandicité,…etc  Une drôle d’entrée en matière dans la ville qui revêt une toute autre ambiance en journée. Au moment du diner, nous retrouvons Laurence Galli coordinatrice culturelle de l’alliance française de Bogota et Thierry Fontaine photographe et artiste invité en résidence, dans le même cadre que notre complice Ismail Bahri.

Para conocer nos y empezar a aprehender esta ciudad inmensa, nos vamos a pasear al final de la tarde hacia la Candeleria, el barrio histórico de la ciudad. Atravesamos primero la Carrera 7, bordeada por comercios y que recientemente ha sido cerrada a los coches para dedicarse a los peatones y bicis. Continuamos. Las calles son muy animadas por los vendedores ambulantes y sus eslóganes incitadores, la gente de paseo que aprovecha su día de descanso, y también la pobreza « gritante » con los numerosos  » habitantes del calle  » muy presentes en el espacio público. Algunos nos interpelan para pedirnos dinero. La atmósfera es pesada con la noche caída. Estelle camina las calles con seguridad y serenidad. Me explica que con el tiempo desarrolló ciertos reflejos y una manera particular de estar en el espacio público: ser atento, acelerar a ciertos momentos,… Una introducción rara en la ciudad que parece tiene muy diferente ambiente por el día. En el momento de cenar, encontramos a Laurence Galli coordinador cultural de la alianza francesa de Bogotá y Thierry Fontaine fotógrafo y artista invitado en residencia, en el mismo ejecutivo que nuestro compadre Ismail Bahri

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Le lendemain, lundi 10 mars, je pars seule en immersion dans la ville. L’atmosphère est en effet bien différente ; les étudiants et travailleurs déambulent dans les rues, le flux important de taxis, motos, voitures et bus produisent un volume sonore intense : la semaine reprend son cours. Le sol de Bogota est souvent magnifique et traité avec soin, délicatement pavé de briques de diverses formes, couleurs et textures. Par endroit, comme des pièces de puzzle manquantes, les modules de briques et plaques métalliques disparaissent laissant des trous béants sur les voies et trottoirs. Estelle m’explique que la pauvreté extrême dans la ville génère une économie informelle liée notamment au recyclage des matériaux. Comme de nombreuses villes colombiennes, Bogota est devenue la terre d’accueil de milliers de personnes chassées des campagnes par les groupes armés et qui se réfugient massivement dans les quartiers dits « invasifs » ceinturant la ville. La pauvreté est donc dense et très visible au coeur de la capitale. Ces mécanismes d’exode politique obligent les personnes à reconstruire leur cadre de vie dans des conditions extrêmes, développant de nombreux moyens de subsistance, pour se loger, se nourrir, survivre. Les gens doivent notamment trouver des matériaux pour se construire un abris. Ainsi les matériaux qui composent l’espace public sont dérobés puis revendus dans des décharges informelles à l’extérieur de la ville. Ils serviront à la construction, à l’agrandissement ou à la consolidation de maisons dans les quartiers invasifs. Il existe un jeu de vases communicants entre l’espace public et l’espace privé des ces quartiers souvent non reconnus par la municipalité, malgré leur implantation, pour certains, il y a plus de 60 ans.

El día siguiente, el lunes 10 de marzo, me voy sola en inmersión en la ciudad. La atmósfera es muy diferente en efecto; los estudiantes y trabajadores deambulan en las calles, el flujo importante de taxis, motocicletas, coches y autobús producen un volumen intenso: la semana empeza de nuevo. El suelo de Bogotá es a menudo magnífico y tratado con cuidado, delicadamente solado por ladrillos de formas diversas, colores y texturas. A veces, como piezas faltantes de un puzzle, los módulos de ladrillos y placas metálicas desaparecen dejando vacios abiertos sobre las vías y las aceras. Estelle me explica que la pobreza extrema en la ciudad genera una economía informal vinculada particularmente al reciclaje de los materiales. Como numerosas ciudades colombianas, Bogotá se hizo la tierra de acogida de millares de personas echadas de los campos por los grupos armados y quienes se refugian masivamente en los barrios dichos « invasivos » que encieran la ciudad. La pobreza es muy densa y muy visible en el corazón de la capital. Estos mecanismos de éxodo político obligan a las personas a reconstruir su entorno de vida en condiciones extremas, desarrollando numerosos medios de subsistencia, para alojarse, alimentarse, sobrevivir. La gente debe particularmente encontrar materiales para construirse refugios. Así los materiales que componen el espacio público son robados luego revendidos en descargas informales por fuera de la ciudad. Servirán para la construcción, para la ampliación o para la consolidación de casas en los barrios invasivos. Existe un juego de vaso communicantes entre el espacio público y el espacio privado de estos barrios a menudo no reconocidos por la municipalidad, a pesar de su establecimiento, para algunos, hace más de 60 años.

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Tout est bon à prendre et optimisable. Ils récupèrent en effet le verre, le plastique, le métal… dans les poubelles domestiques souvent déposées à même le sol des trottoirs. En effet, le système municipal de tri des déchet est peu développé en Colombie et on ne trouve pas forcément de bacs collectifs. Ces « recycleurs des villes » participent de fait à une économie plus globale d’évacuation/tri des déchets et de cycle des matériaux, ce que l’actuel maire Gustavo Petro, un ancien guerilleros, cherche à faire valoir. Très impliqué dans le développement social de sa ville, et très pro-actif sur les questions de piétonnisation et d’apaisement des flux de centre-ville, ses actions sont fortement critiquées par l’opposition, et lui ont provoqué sa destitution temporaire de maire de la ville par le procureur général Alejandro Ordoñez notamment en raison du projet de gestion de collecte des ordures ménagères en décembre 2012.

Todo es bueno para tomar y optimisable. Recuperan el vidrio, el plástico, el metal, en los cubos de basura domésticos a menudo dejados en las aceras. En efecto, el sistema municipal de selección del residuo es poco desarrollado en Colombia y tampoco se encuentran muchas cubas colectivas. Estos « recycladores de ciudades  » participan de hecho a una economía más global de evacuación / selección de los residuos y del ciclo de los materiales, aquel que el alcalde Gustavo Petro actual, antiguo guerilleros, trata de valorizar. Muy implicado en el desarrollo social de su ciudad, y muy proactivo sobre las cuestiones de peatonisacion y de apaciguamiento de los flujos de centro ciudad, sus acciones son fuertemente criticadas por la oposición, y le provocaron su destitución temporal de alcalde de la ciudad por el fiscal del Tribunal Supremo Alejandro Ordoñez particularmente debido al proyecto de gestión de colecta de la basura doméstica en diciembre de 2012.

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Ces vols intempestifs de matériaux de rue posent néanmoins de vrais problèmes quand aux possibilités d’actions dans l’espace public. Avec ses étudiants Estelle a développé le projet « pintela como quiera » consistant à co-concevoir un espace avec les enfants d’un quartier de Bogota, situé en frontière de la ville. Une cabane constituée de matériaux recyclés, construite par et pour les enfants a vu le jour pour donner une place aux enfants dans l’espace public. En effet ici il y a tellement de problèmes sociaux qui se concentrent dans l’espace publics (présence de dealers, mendicité, violence,…) que ses questions d’insécurité privent les enfants d’espaces de jeux extérieurs. Ce phénomène a pour conséquence une internalisation des espaces ludiques et de sociabilité, dans des espaces comme les centres sociaux culturels ou les nombreuses bibliothèques de quartier. Mais la cabane a disparue peu de temps après, dérobée morceau par morceau par les « recycleurs de rue », trouvant dans les matériaux récupérés un moyen de subsistance. Sur ce type d’action collective mobilisant le quartier, se pose alors la question de la surveillance et de la bienveillance dans l’espace public. Comment fait-on pour qu’un tel objet puisse rester dans le temps ? faut-il privatiser l’espace ? payer un gardien? dresser un chien ? Autant de questions que se sont posées les étudiants et le groupe d’enfants membres du groupe de travail. Ils ont ensuite réfléchis à une deuxième étape du projet pour garder les traces de ce travail collaboratif dans l’espace public, une sorte de mémorial de la cabane disparue.

Estos robos intempestivos de materiales de calle plantean sin embargo verdaderos problemas cuando a las posibilidades de acciones en el espacio público. Con sus estudiantes Estelle desarrolló el proyecto  » pintala como quiera  » consistiendo en coconcebir un espacio con los niños de un barrio de Bogotá, situado en frontera de la ciudad. Una cabaña constituida por materiales reciclados, construida por y para los niños vio la luz para dar un sitio a los niños en el espacio público. En efecto aquí hay tantos problemas sociales que se concentran en el espacio públicos (presencia de camellos, mendicidad, violencia) que sus cuestiones de inseguridad privan a los niños de espacios de juegos exteriores. Este fenómeno tiene como consecuencia un internalisacion de los espacios lúdicos y de la sociabilidad, en espacios como los centros sociales culturales o las numerosas bibliotecas de barrio. Pero la cabaña desapareció poco tiempo después, robó pedazo por pedazo por los  » recicladores de calle », encontrando en los materiales recuperados un medio de subsitance. Sobre este tipo de acción colectiva que moviliza el barrio, se plantea entonces la cuestión de la vigilancia y de la benevolencia en el espacio público. ¿ Cómo hacemos para que tal objeto pueda quedarse en el tiempo? ¿ Hay que privatizar el espacio? ¿ Pagar a un guardián? ¿ Levantar un perro? Tanta cuestión como se puso el grupo de trabajo. Los estudiantes y el grupo de niños luego reflexionaron sobre la segunda etapa del proyecto para guardar los rastros de este trabajo colaborativo en el espacio público, un tipo de memorial de la cabaña desaparecida. 

Au fil des rues, je découvre les nombreux contrastes qui font le charme de cette ville : les hauts édifices de briques rouge, les fresques magnifiques, les bâtiments coloniaux, les équipements mouvements modernes et contemporains, les quartiers invasifs colorés qui soulignent la cordillère,… Je marche au ralenti, l’altitude se fait sentir. J’ai déjà lu dans mon guide que certains quartiers sont à éviter, notamment au sud. De nombreux policiers et militaires sont postés dans les rues. Certains m’indiquent que je dois faire demi-tour car la zone est trop dangereuse pour moi. Je reste alors « dans les rails ».

Poco a poco, descubro los numerosos contrastes que hacen el encanto de esta ciudad: los altos edificios de ladrillos rojo, los frescos magníficos, los edificios coloniales, los equipos del movimiento moderno y contemporáneo, los barrios invasivos coloreados que subrayan la cordillera…Camino a marcha lenta, la altitud se hace sentir. Ya leí en mi guía que tenia que evitar ciertos barrios, particularmente en el sur. Los numerosos policías y militares son enviados en las calles. Algunos me señalan que debo volverme porque la zona es demasiado peligrosa para mí. Me quedo entonces  » en los carriles « . 

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La cordillère à l’Est est un point de repère très important qui permet de s’orienter facilement. Les rues sont numérotées et dessinent une sorte de grille mathématique qui facilite la déambulation dans cette ville immense : les « calles » sont les rues Nord Sud dont le numéro décroit du nord au sud. Les « carreras » sont les rues – parallèles à la Cordillère – qui prennent place d’Est en Ouest et dont le numéro décroit vers la montagne.

La cordillera al este es un punto de referencia muy importante que permite orientarse fácilmente. Las calles son numeradas y dibujan un tipo de tabla matemática que facilita la deambularon en esta ciudad inmensa: Las calles del norte al sur tienen un número que crece desde el sur hacia el norte. Los carreras paralelas a la Cordillera, que toman sitio de este a oeste y cuyo número decrece hacia la montaña.

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Après cette exploration, je rejoins Estelle à l’Université qui me fait visiter les lieux et me présente ses collègues et sa dynamique équipe pédagogique, notamment Catarina qui est designer et qui a étudié quelques temps en france lors d’un échange à l’ENSCI. Nous visitons ensemble un lieu en dehors de l’Université, où elle cherche à développer une sorte fablab ouvert sur la ville, lieu laboratoire et d’expérimentation pour les étudiants. Avec Estelle nous avons réfléchis à une nouvelle rencontre à Bogota la semaine du 13 au 17 mars, pour échanger avec son groupe d’étudiants et rencontrer d’autres acteurs et activistes urbains importants de la ville, comme Arquitectura Expendida, 100 y 1 dia, casa taller, calao de cultivo. Nous remercions Estelle pour son accueil et sa générosité. un belle rencontre et de beaux projets en perspective. Suite donc des aventures Bogotiennes à partir du 13 mars!

Después de esta exploración, reúno a Estelle en la universidad que me hace visitar los lugares y me presenta a sus colegas y su dinámica equipa pedagógica. Por ejemplo Catarina que es diseñadora y que estudió algunos tiempos en Francia en el momento de un intercambio en el ENSCI. Visitamos juntos un lugar aparte de la universidad, que prueba desarrollar un tipo de fablab abierto sobre la ciudad, el lugar laboratorio y de experimentación para los estudiantes. Con Estelle reflexionamos sobre un nuevo encuentro en Bogotá la semana del 13 al 17 de marzo, para cambiar con su grupo de estudiantes y encontrar a otros actores y activistas urbanos importantes de la ciudad, como Arquitectura Expendida, 100 y 1 dia, casa taller, calao de cultivo. Agradecemos a Estelle por su acogida y su generosidad. Guapa encuentra y bellos proyectos en perspectiva. ¡ A continuación las aventuras a partir del 13 de marzo!

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